4 août 2020 - Forêt de la Comté

 Quelle belle idée ! Grâce à la conception récente d’un parcours accessible PMR d’environ 800 mètres dans la forêt de la Comté, le Conseil Départemental  vient de concrétiser un rêve que nous avions depuis longtemps : « se promener en forêt malgré nos difficultés à marcher ».

 

Ce mardi 4 août, nous nous retrouvons tous masqués mais avec beaucoup de plaisir à proximité de  la Maison des ENS (Espaces Naturels Sensibles) pour une première déambulation sur ce parcours non encore inauguré officiellement. C’est un peu la fête ! Le COVID nous  prive, en effet,  de sorties culturelles depuis des mois ainsi que de la convivialité associative qui nous fait tant de bien. La température est idéale, le soleil nous offre de superbes éclairages à travers les arbres. Jean Philippe est notre guide pour une découverte des lieux.

 

En fauteuil, avec des béquilles, ou bâtons, nous voilà sept personnes handicapées moteur parties dans la forêt. Nos accompagnateurs toujours prévenants sont là pour nous sécuriser et nous aider. Nous sommes ravis de pouvoir trouver un tel circuit dans les bois qui nous sont  malheureusement bien souvent  interdits faute d’aménagement.

 

Maud Dupuis du bureau d’études Polymorphe Design qui a participé à l’élaboration de ce circuit est présente parmi nous.  Elle nous explique les  choix techniques qui ont été faits pour rendre le site parfaitement accessible tout en respectant  la nature et les contraintes liés à l’entretien.

 

Nous découvrons peu après le départ un mobilier taillé et construit sur place : un abri, une fontaine des bancs.  Des bancs nous en trouverons tout au long du chemin. Des supports pédagogiques sont prévus pour les animateurs qui accompagnent des groupes d’enfants, comme d’adultes.

 

Ici quelques pierres évoquent le volcanisme, alors que Jean Philippe nous parle des essences des arbres, de leur histoire et de leur devenir.  Nous apprenons à faire la différence entre les arbres adaptés à nos climats et ceux implantés à une autre époque pour des raisons économiques. Tout d’abord nous trouvons des résineux, des sapins et douglas.  Notre guide éveille nos regards sur la vie des plantes et des arbres qui doivent se faire une place dans ce milieu. Les uns nourrissent les autres, Chemin faisant nous trouvons des feuillus, ici les chênes protègent les charmes.  Nombreux sont ceux qui stressent depuis quelques années en raison des fortes chaleurs. Aujourd’hui en ce lieu l’Homme s’efforce de rétablir l’écosystème qui a été perturbé.

 

 

L’enthousiasme de chacun fait oublier l’effort nécessaire à se mouvoir et quel n’est pas notre émerveillement, lorsque nous arrivons  autour de la mare ! Une libellule, pas farouche, va retenir toute notre attention. Jean Philippe nous fait vivre en direct la métamorphose de cet insecte :

 


Après avoir puisé des larves de différentes croissances, il nous explique qu’elles vivent dans l’eau durant 2 à 3 ans, jusqu’à leur dernière mue, donnant naissance à l’imago, que nous avons la chance de voir pendu au bout d’une branche. Ainsi devenue libellule, cet insecte va vivre trois à quatre semaines, le temps de se reproduire.

 

       

Chanceux d’avoir vécus cet ultime moment de la vie dans la nature, nous reprenons notre marche pour atteindre notre point de départ.

Ici nous trouvons des toilettes adaptées,  des tables et des bancs pour s’installer et déguster le traditionnel goûter qui suscite  toujours autant la gourmandise.

C’est le temps des échanges amicaux.  Tous  les participants sont unanimes pour féliciter Maud, la conceptrice de ce beau parcours et Jean Philippe pour ses explications.