Du grain au pain.
De l’eau pour faire tourner la roue, de la farine et de la levure pour travailler la pâte (voir la recette)…
La pâte vit, se laisse malaxer et pétrir, même que « ça demande de la
vigueur dans les mains et dans les bras » vous diront plus d’un !
Après l’avoir laissé reposer et mise en forme, hop ! dans le four.
Le boulanger a préparé le foyer, ôté les braises devenues inutiles, et
déposé avec sa pelle à long manche les pains préparés. Le gardien de la
chaleur (ce jour-là, Vicente) ferme, ouvre et referme la porte du four,
éclairant le passage pour la pelle à pain.
Quelque 15 minutes plus tard, quelle odeur merveilleuse, quelles belles couleurs !
Du plus cuit, dans les ocres foncés – les premiers pains enfournés – aux
plus « blancs » dans les beiges légers, c’est tout le (ou « notre »)
travail qui se trouve révélé.
Claude CATTEAU notre guide, plus qu’intéressé par la fabrication du
pain… et des fours à pain a trouvé ici de quoi nourrir sa passion.
Auprès des petits et des grands, le même enthousiasme, et avec ça un
humour qui ne laisse pas indifférent. Ici on accueille les groupes
d’enfants et d’adultes, on y fait de l’intergénérationnel sans se
forcer.
Ce gars du nord devenu auvergnat a épousé, en noces annexes, le plaisir
de vivre au pays des Combrailles. Il parle du bief et du gour, tout
proche : le second déborde tout le temps et alimente le premier qui fait
tourner la roue.
De l’eau pour faire tourner la roue, de la farine…
En fin de repas on a fêté l’anniversaire de Carla. Un beau gâteau,
illuminé de ses bougies, un poème de Victor Hugo choisi et lu par
Daniel, pour elle. Une chanson interprétée par un chœur très
enthousiaste. Tout émue notre Carla, qui aurait bien voulu embrasser
tout le monde !
Nous étions 23 au Moulin. Une bien belle journée, dommage que notre ami
le soleil n’ait pas daigné honorer le printemps. Chacun est reparti, qui
avec sa miche, qui sa couronne ou son pain court et trapu. De beaux
échanges entre nous tous.
Évelyne C
Évelyne C